Le début de l’année 2018 a été hélas marqué par une vague de violences à l’égard des forces de l’ordre, en particulier dans notre département, à Champigny-sur-Marne, où dans la nuit du Réveillon, deux policiers ont été sauvagement agressés. Quand un policier ou un gendarme est agressé, c’est la République toute entière qui est défiée. Ce principe a été rappelé par de nombreux responsables politiques ces derniers jours.
Cependant, au-delà de l’indignation collective de l’instant, il est temps que la République cesse de renoncer face à ce sentiment d’impunité qui règne dans certains quartiers.
La défense de nos forces de l’ordre doit être un combat quotidien et non un beau slogan qui revient seulement après chaque nouvelle agression.
Défendre les forces de l’ordre au quotidien, c’est d’abord rappeler qu’ils sont les « gardiens de la paix ». Ils ont ainsi pour double mission de garantir l’ordre républicain mais aussi d’assurer la protection des personnes et des biens.
Défendre les forces de l’ordre au quotidien, c’est leur donner les moyens d’exercer leur mission dans de bonnes conditions. C’est pour cela que nous nous sommes opposés à l’Etat en mars 2017 quand il menaçait de supprimer la moitié des commissariats de Police du Département.
Grace à la mobilisation des élus, cette réforme semble abandonnée, mais nous devons nous montrer vigilants sur ce sujet, afin qu’à tout le moins les effectifs de Police du Val-de-Marne ne diminuent pas et mieux, qu’ils soient augmentés.
Alors que le Préfet du Val-de-Marne a annoncé que les villes de Créteil et de Bonneuil-sur-Marne bénéficieront du tout nouveau dispositif de « police de la sécurité du quotidien », nous veillerons à ce que cela ne soit pas un simple redéploiement des forces de l’ordre sur le territoire.
Il serait en effet inadmissible que pour déployer la Police dite de proximité, l’Etat se contente simplement d’affecter à cette mission particulière des agents qui sont déjà mobilisés ailleurs pour protéger les Val-de-Marnais. Le gouvernement ne doit pas, comme à son habitude, déshabiller Pierre pour habiller Paul !
Défendre les forces de l’ordre au quotidien c’est aussi affirmer que rien ne saurait excuser l’agression d’un policier, d’un gendarme ou d’un pompier. A ce titre, nous soutenons le rétablissement des peines plancher pour les agressions commises contre un policier, un gendarme ou toute autre personne dépositaire de l’autorité publique. Par ailleurs, il ne doit plus y avoir aucun aménagement de peine pour les condamnations qui en découlent.
Défendre les forces de l’ordre au quotidien, c’est sortir de l’angélisme face à une réalité inquiétante. Non ! Lorsque le bilan de la nuit de Réveillon fait état de 8 policiers et 3 gendarmes blessés, 1031 véhicules brulés, on ne peut pas dire que les festivités “se sont bien passées” comme l’affirme le ministre de l’Intérieur.
Défendre les forces de l’ordre au quotidien c’est dénoncer l’ensemble des provocations qui leur sont faites. Comment peut-on accepter qu’une organisation syndicale bien connue et financée par de l’argent public se permette d’éditer des affiches montrant une matraque et un insigne de CRS près d’une flaque de sang, avec pour titre « la police doit protéger les citoyens et non les frapper » ou encore « Stop à la répression » ? Ces campagnes de communication, mettant en cause le travail des policiers qui parfois risquent leur vie pour protéger la nôtre, sont indignes.
Défendre les forces de l’ordre au quotidien c’est enfin refuser de subventionner avec de l’argent public des manifestations auxquelles participent des associations ouvertement anti-police. Rappelons que c’est grâce à l’intervention de notre groupe en 2016, que l’exécutif départemental avait décidé de retirer la subvention qu’il souhaitait accorder au « Festival de la banlieue » organisé par la ville de Villeneuve-Saint-Georges qui accueillait un collectif appelé « Urgence notre police assassine ! ».
La défense de nos forces de l’ordre doit donc être un combat quotidien. C’est en tout cas le sens de l’engagement de notre groupe.